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Déficience intellectuelle (DI)

Longtemps considérée comme aspécifique, la déficience intellectuelle (DI) a été négligée par la neuropsychologie pédiatrique. En effet, celle-ci cherchait à dégager les profils cognitifs qui se distinguaient de ceux de la DI jugée beaucoup plus plats que dans les autres syndromes développementaux (la dysphasie, le trouble du spectre de l’autisme, le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité, le syndrome de dysfonctions non verbales…). Les instruments n’étaient pas encore suffisamment sensibles pour détecter les variations entre les différentes habiletés des enfants qui présentaient une déficience, la plupart des tests ayant été conçus pour des enfants dont l’âge mental leur était nettement supérieur; les enfants qui présentaient une DI semblaient même incapables de saisir la nature des tâches à effectuer. Il était donc assez aisé de constater ce qu’ils ne pouvaient faire, mais plus difficile de voir ce dont ils étaient capables, malgré la DI. Avec l’évolution des sciences neurologiques et génétiques, l’étiologie des déficiences intellectuelles se précise de plus en plus, et leur sémiologie s’est diversifiée. L’Association américaine sur le retard mental recense plus de 300 syndromes susceptibles d’entraîner une DI. Les neuropsychologues ont donc été amenés à se pencher sur les spécificités des troubles cognitifs de quelques-uns des syndromes permettant ainsi de dégager des profils particuliers lors de l’évaluation psychométrique (syndromes de William, de Down, du X-Fragile, phénylcétonurie, etc.). Pour l’enfant déficient, peu importe le nom du syndrome qu’il porte, il évolue lui aussi, même si son rythme est différent.

Il sera, lui aussi, confronté à des apprentissages qui lui résisteront, et il faut, par conséquent, adapter la pédagogie. Même avec une DI, l’enfant peut présenter un profil atypique qui peut orienter les interventions pédagogiques à préconiser. En outre, la DI peut cohabiter avec d’autres troubles développementaux, telle la dyslexie, et celle-ci n’explique pas nécessairement celle-là puisque de nombreux déficients peuvent apprendre à lire et savent même bien décoder alors que cette compétence semble inaccessible à un autre déficient du même âge mental.

Mesure de la DI

Le fonctionnement intellectuel est donc tout d’abord défini par le quotient intellectuel (QI ou l’équivalent) évalué à l’aide d’un ou de plusieurs tests standardisés d’intelligence générale passés de façon individuelle.

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